La rupture et la séparation renvoient à une même notion l’action de se séparer. Cependant, pour les distinguer, nous dirons que l’une est brutale et sans explication, c’est la rupture. La séparation est elle plus discutée, elle amène plus les mots.

Le nombre de divorce ne cesse d’augmenter. On constate statistiquement que les femmes sont de plus en plus à l’initiative, même souvent, de la rupture. Une explication simple mais réelle est que les femmes travaillent plus que d’antan et de ce fait sont plus autonomes. Egalement, les mariages arrangés ont pratiquement disparus et les couples trouvent aujourd’hui leur source dans l’amour. Les femmes disposent aujourd’hui de leur corps, de leur vie.

Une relation sentimentale dure en moyenne 4 ans. Nous sommes dans une société zapping. On exige de l’adrénaline, de la passion dans une relation. Pourtant, après la passion qui indéniablement s’estompe, il est possible de vivre la phase qui suit et qui fait plus référence à de l’attachement que de la passion. Ca peut ne pas évoluer dans ce sens, cependant, faut-il donner du temps à cet essai ?

Dans le cadre d’une séparation, la souffrance est normale. Ca prouve tout simplement que l’on a de réels sentiments. La façon dont nous allons gérer la séparation est très liée à notre enfance. On trouve l’explication de notre réaction excéssive à la séparation dans une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. En effet, l’angoisse d’abandon est une angoisse normale au départ chez l’enfant qui la domine au cours de son développement.  Nos expériences primaires sont les racines de l’existence, elles laissent des traces souvent indélébiles et le couple est le lieu où se rejoue des scènes inachevées de l’enfance.

Egalement, notre dépendance du regard de l’autre influence notre gestion de la rupture. C’est par exemple lorsque l’on se dit c’est moi qui suit nul(le). Une telle façon de penser traduit notre dépendance sur regard de l’autre. Chacun amène sa contribution à la construction du couple et favorise sa réussite. Avec le temps, les êtres évoluent de manière différente et si le divorce survient, personne n’est responsable en particulier. Pour atténuer cette culpabilité, faîtes preuve de bienveillance à votre égard, regardez votre vie avec douceur et un brin de rationalité.

il est impératif de se séparer sans devenir réciproquement des ennemis.

Se séparer consiste à ne plus vouloir vivre avec quelqu’un qu’on a aimé.

Les conséquences d’un abandon, d’une rupture sont la perte de confiance en soi, l’auto-dévalorisation. Il est donc nécessaire de laisser le temps à toutes les sensations : déni, colère, haine, confrontation, souffrance… Les sensations ne sont pas synchrones. Il y a toujours celui qui a pris la décision et celui qui la subit. La séparation est une souffrance pour celui qui reste et une libération pour celui qui part. Cependant, celui qui part n’est toutefois pas exempt de souffrance. Celui qui est parti peut souffrir de culpabilité.

Pour celui qui annonce la rupture, il s’agit de ne pas mettre l’autre en cause. Le message doit être claire. Il faut rester franc avec soi-même. Inutile de faire croire à l’autre qu’on revienda alors qu’on est face à une décision irréversible. Il faut assumer son acte jusqu’au bout. Le mensonge n’a jamais protégé l’autre.

Pour celui qui est victime de la rupture, il est donc recommandé d’aller au conflit mais d’une manière mesurée afin de matérialiser la séparation. Il est indispensable de réagir pour ne pas subir, encaisser. Autrement dit, il faut exprimer sa souffrance mais il ne faut pas non plus que ça dure. Il est nécessaire de mettre cette énergie ailleurs. Il faudra cesser de voir l’autre comme un idéal. C’est douloureux, c’est difficile mais tout doit rester dans le respect.

Les conditions essentielles sont de reconnaître, ressentir et exprimer ses émotions. Cette expression ne se fait pas face aux autres ou à l’autre, n’est en aucun cas une mise en accusation de l’autre ou des autres qui ont commis « l’acte d’abandon » . Il s’agit d’exprimer ses émotions pour soi-même, afin de s’apporter à soi-même ce respect et cet amour altérés par la souffrance d’être abandonnée. Une méthode peut vous aider à cette démarche est d’écouter des musiques à texte, souvent tristes mais réalistes.

On ne peut pas récupérer une histoire que d’un côté. La thérapie de couple ne fonctionnera que si les deux le souhaite sinon c’est inutile. Médicaliser son chagrin ? A éviter, ça anesthésie en effet la douleur mais ça ne la fait pas disparaître.

Il vous faut rompre le contact. Avec des enfants, comment fait-on ?  Ne gardez uniquement que les contacts nécessaires, des contacts polis mais pas amicaux. On ne peut pas avoir été un couple puis devenir des copains. Toutefois, on reste des parents !!!

Il faut entendre la décision de l’autre. Toutefois, rien n’est jamais gravé dans le marbre. Se donner un challenge personnel c’est un moyen de rebondir.